Moi ça me fait penser également au maquillage. Adolescente j’étais incapable de sortir sans maquillage surtout pour cacher mes boutons. Maintenant à 44 ans j’apprécie ce côté très naturel de sortir aérée et libre de chacun des pores de ma peau. Et les jours où j’ai envie de me maquiller je le fais par plaisir. Bon et parfois les jours pas éclatants du tout quand même un peu :) mais j’adore enfiler une veste et aller acheter le petit déjeuner au réveil le week-end, le regard neuf parce que c’est une nouvelle journée. Et c’est tout !
Je comprends ! Avant, je portais du mascara tout le temps. Et à force de nager, j’ai fini par arrêter, trop contraignant. Et c’est vraiment la piscine qui a opéré la bascule !
Merci pour cette lettre 💜 Comme je navigue au sein de plusieurs milieux très différents, j'ai vécu les choses différemment selon où j'étais. Dans les milieux féministes, les poils sont naturels depuis longtemps, déjà 20 ans auparavant on se baladait inépilées et fières de l'être mais... on n'allait pas à la piscine, on nageait nues dans les rivières ! Il m'arrivait de m'épiler quand j'allais dans ma famille, ou dans d'autres cercles. Aujourd'hui, j'ai passé un cap. Je ne m'épile plus depuis plusieurs années. Basta.
Superbe récit ! Perso nageuse de compet à moindre niveau, je suis passée par l'étape épilation définitive pour jambes maillot aisselles, je n'en pouvais plus de la cire et des rasoirs et je voulais gagner du temps ! J'aurai pu ne plus m'épiler.... la facilité serait de dire qu'avec la compétition j'ai besoin d'être épilée.... mais la vérité c'est que je ne sais pas si j'aurai réussi à tout assumer! (A l'inverse je me maquille pas du tt au quotidien). Mais je soutien à 1000% la liberté des femmes de pouvoir choisir ce qu'elles veulent faire de leur propre corps!! Et sans jugement !!
Pour moi, il faut vraiment foutre la paix aux femmes avec leurs poils, comme on le fait avec les hommes. La seule chose qui compte, ce sont les envies et les sensations. Est-ce que tu trouves plus agréable de sentir des poils ou une peau lisse sous les doigts ? (Et ça peut changer.) Est-ce que tu as envie de t’amuser avec leur longueur, leur « coupe », d’en faire une « création » ? Comme avec les cheveux ou la barbe, en fait. Qu’on soit homme ou femme (sauf pour la barbe😄). Faut en faire un jeu, un objet de plaisir personnel, ou tout simplement s’en foutre, c’est tout. Je me rends compte que si je voyais à la piscine des « feuilles de poireaux dépasser du panier » (géniale formule), mon premier réflexe serait peut-être d’être gêné pour la personne, mais en fait ce serait vis-à-vis des conventions, genre « elle s’en est pas rendu compte, la honte ». Mais si je me dis que la personne l’assume, que c’est un choix, et que je fais abstraction des conventions, au contraire, je trouve ça cool et enthousiasmant, car ça exprime une forme de liberté et ça propose « autre chose ». Le problème au fond, c’est qu’on regarde ça en tant que membre d’une société avec ses conventions, pas en tant qu’individu. Bref, fais ce que tu veux avec ton système pileux ! 😄
Toujours un régal de lire chaque nouvelle lettre! Celle-ci ravive encore un peu plus le goût doux et chaud du fantasme que je me fais de la piscine moi qui n'y vais plus depuis tant d'années en bonne frileuse et que je suis. Ce n'est peut-être pas Léon Marchand qui va me ramener sur les carreaux glacés des piscines parisiennes mais bien NAPA!! Epilée ou non telle ne sera pas la question Hi hi!
Aha! Merveilleux! oui Paris Est plutôt (je suis à Bagnolet, côté porte de Montreuil).. Mais je suis vraiment très frileuse, team lèvres violettes et chair de poule :-) Donc courants d'air, eau glacée dans les douches ou dans le bassin peuvent être rédhibitoires. J'ai déjà noté grâce à cette dernière lettre une douche brûlante à George Vallerey - 1 bon point! Yes!
Je ne suis pas architecte mais j'ai choisi de travailler dans une agence d'architecture qui construit des piscines.
C'est donc une question que j'ai déjà posé parce que moi-même je préfère largement les vestiaires non-mixtes. Je ne suis pas très pudique et j'aime pouvoir me changer rapidement devant mon casier. Dans les piscines mixtes on se retrouve à triballer son manteau, son bonnet, ses chaussures et ses palmes dans une cabine exigüe et fatalement, pendant la transhumance de tout ce bazar entre la cabine et les casiers, on a toujours un truc qui finit par tomber dans une flaque de jus de slip !
On m'a répondu exactement les mêmes arguments : notamment l'accompagnement des enfants et l'évitement de la nudité. Mais cela est directement issu des collectivités et des programmistes : les architectes dessinent selon le cahier des charges auquel on ne peut quasiment pas déroger.
Je trouve que cela ne favorise pas la praticité et surtout l'hygiène...
J'ai pu nager dans des piscines publiques en Europe Centrale et Europe de l'Est.
Là-bas, la plupart du temps on enlève ses chaussures dans le hall d'entrée, avant même d'accéder à la billetterie. Ensuite, les vestiaires sont non-mixtes et tout le monde se savonne joyeusement tout nu AVANT d'enfiler son maillot et d'entrer dans le bassin. Il y a même parfois des employées qui sont là pour vérifier que vous vous nettoyez bien.
C'est incomparable. L'eau parait vraiment plus propre, limpide mais aussi moins chlorée (logique).
On a beaucoup de progrès à faire à ce niveau là. Si on rendait le savonnage obligatoire, on utiliserait beaucoup moins de chlore et moins d'eau (les études parlent de 30%).
Enfin, on y trouve régulièrement des essoreuses à maillot de bain. C'est le top : on met son maillot de bain dans une grosse boite assez rudimentaire. On appuie sur un bouton et quelques secondes après on récupère son maillot quasiment sec.
Ce sont des petits détails qui améliorent vraiment l'expérience de la natation ! Je suis étonnée qu'on ne s'inspire pas plus des bonnes pratiques des autres pays...
Ce week-end il fait beau. Demain je serai à la plage avec des gens que je connais encore peu. J'ai pensé à m'épiler. Ou à tondre. Ou à cacher. J'en ai parlé à mes collègues 20 ans plus jeunes. Le gouffre est encore trop profonf entre mon féminisme et mon engagement pour la liberté des corps... et la pratique que j'arrive à mettre en place dans mon intime. Je comble la distance un peu plus chaque année, à chaque belle saison, à chaque nouvelle rencontre... La flemme est un argument de poids. Je n'y toucherai pas. Je mettrai un short parce que je n'en suis pas là. Merci pour cette lecture qui tombe à pic aujourd'hui.
Intéressant ces échanges factuels sur les poils. La simplicité et transparence des témoignages des femmes sur des sujets intimes me bouleversent. Récemment j’ai interrogé des femmes au sujet du voile car j’essaye de comprendre ce que cela représente pour elles: 3 femmes et 3 visions différentes , choisies et assumées- pour ou contre d’ailleurs. Cela ne m’a pas donné un postulat mais un autre regard sur le sujet…Merci!
Beau récit encore 🧡 Belles rencontres.
Moi ça me fait penser également au maquillage. Adolescente j’étais incapable de sortir sans maquillage surtout pour cacher mes boutons. Maintenant à 44 ans j’apprécie ce côté très naturel de sortir aérée et libre de chacun des pores de ma peau. Et les jours où j’ai envie de me maquiller je le fais par plaisir. Bon et parfois les jours pas éclatants du tout quand même un peu :) mais j’adore enfiler une veste et aller acheter le petit déjeuner au réveil le week-end, le regard neuf parce que c’est une nouvelle journée. Et c’est tout !
Je comprends ! Avant, je portais du mascara tout le temps. Et à force de nager, j’ai fini par arrêter, trop contraignant. Et c’est vraiment la piscine qui a opéré la bascule !
Ça m’a pris encore plus de temps, ça ne fait pas longtemps que j’ose me montrer sans apprêts et ça fait sacrément du bien !
Merci pour cette lettre 💜 Comme je navigue au sein de plusieurs milieux très différents, j'ai vécu les choses différemment selon où j'étais. Dans les milieux féministes, les poils sont naturels depuis longtemps, déjà 20 ans auparavant on se baladait inépilées et fières de l'être mais... on n'allait pas à la piscine, on nageait nues dans les rivières ! Il m'arrivait de m'épiler quand j'allais dans ma famille, ou dans d'autres cercles. Aujourd'hui, j'ai passé un cap. Je ne m'épile plus depuis plusieurs années. Basta.
T’es vraiment la meilleure, j’aime tant te lire 💕
Je rougis ! 🫢
Merci pour ce récit et tout ce parcours passionnant et poétique sur les piscines !:))
💙🙏
Superbe récit ! Perso nageuse de compet à moindre niveau, je suis passée par l'étape épilation définitive pour jambes maillot aisselles, je n'en pouvais plus de la cire et des rasoirs et je voulais gagner du temps ! J'aurai pu ne plus m'épiler.... la facilité serait de dire qu'avec la compétition j'ai besoin d'être épilée.... mais la vérité c'est que je ne sais pas si j'aurai réussi à tout assumer! (A l'inverse je me maquille pas du tt au quotidien). Mais je soutien à 1000% la liberté des femmes de pouvoir choisir ce qu'elles veulent faire de leur propre corps!! Et sans jugement !!
Merci pour ce témoignage de nageuse de compétition ! 💙
Super récit, comme toujours !
Pour moi, il faut vraiment foutre la paix aux femmes avec leurs poils, comme on le fait avec les hommes. La seule chose qui compte, ce sont les envies et les sensations. Est-ce que tu trouves plus agréable de sentir des poils ou une peau lisse sous les doigts ? (Et ça peut changer.) Est-ce que tu as envie de t’amuser avec leur longueur, leur « coupe », d’en faire une « création » ? Comme avec les cheveux ou la barbe, en fait. Qu’on soit homme ou femme (sauf pour la barbe😄). Faut en faire un jeu, un objet de plaisir personnel, ou tout simplement s’en foutre, c’est tout. Je me rends compte que si je voyais à la piscine des « feuilles de poireaux dépasser du panier » (géniale formule), mon premier réflexe serait peut-être d’être gêné pour la personne, mais en fait ce serait vis-à-vis des conventions, genre « elle s’en est pas rendu compte, la honte ». Mais si je me dis que la personne l’assume, que c’est un choix, et que je fais abstraction des conventions, au contraire, je trouve ça cool et enthousiasmant, car ça exprime une forme de liberté et ça propose « autre chose ». Le problème au fond, c’est qu’on regarde ça en tant que membre d’une société avec ses conventions, pas en tant qu’individu. Bref, fais ce que tu veux avec ton système pileux ! 😄
Sororité + Pilosité = Beauté
Très belle équation, dans ce texte ciselé et cet univers de femmes libres. Ça donne à réfléchir sur les questions liées à la non mixité…
Toujours un régal de lire chaque nouvelle lettre! Celle-ci ravive encore un peu plus le goût doux et chaud du fantasme que je me fais de la piscine moi qui n'y vais plus depuis tant d'années en bonne frileuse et que je suis. Ce n'est peut-être pas Léon Marchand qui va me ramener sur les carreaux glacés des piscines parisiennes mais bien NAPA!! Epilée ou non telle ne sera pas la question Hi hi!
Dis donc ce serait un honneur ! Si tu es à Paris, je peux te faire une sélection « piscine es où il n’y a pas de courants d’air » :)
Aha! Merveilleux! oui Paris Est plutôt (je suis à Bagnolet, côté porte de Montreuil).. Mais je suis vraiment très frileuse, team lèvres violettes et chair de poule :-) Donc courants d'air, eau glacée dans les douches ou dans le bassin peuvent être rédhibitoires. J'ai déjà noté grâce à cette dernière lettre une douche brûlante à George Vallerey - 1 bon point! Yes!
Je pense que pour commencer il faudrait que tu ailles à Pontoise dans le 5e, c’est la que l’eau du bassin est la plus chaude :)
C’est noté :-) Merci! Pas la plus moche en plus et ça me rappellera des souvenirs, c’était celle où j’allais avec mon lycée!
Je nage aussi.
Je ne suis pas architecte mais j'ai choisi de travailler dans une agence d'architecture qui construit des piscines.
C'est donc une question que j'ai déjà posé parce que moi-même je préfère largement les vestiaires non-mixtes. Je ne suis pas très pudique et j'aime pouvoir me changer rapidement devant mon casier. Dans les piscines mixtes on se retrouve à triballer son manteau, son bonnet, ses chaussures et ses palmes dans une cabine exigüe et fatalement, pendant la transhumance de tout ce bazar entre la cabine et les casiers, on a toujours un truc qui finit par tomber dans une flaque de jus de slip !
On m'a répondu exactement les mêmes arguments : notamment l'accompagnement des enfants et l'évitement de la nudité. Mais cela est directement issu des collectivités et des programmistes : les architectes dessinent selon le cahier des charges auquel on ne peut quasiment pas déroger.
Je trouve que cela ne favorise pas la praticité et surtout l'hygiène...
J'ai pu nager dans des piscines publiques en Europe Centrale et Europe de l'Est.
Là-bas, la plupart du temps on enlève ses chaussures dans le hall d'entrée, avant même d'accéder à la billetterie. Ensuite, les vestiaires sont non-mixtes et tout le monde se savonne joyeusement tout nu AVANT d'enfiler son maillot et d'entrer dans le bassin. Il y a même parfois des employées qui sont là pour vérifier que vous vous nettoyez bien.
C'est incomparable. L'eau parait vraiment plus propre, limpide mais aussi moins chlorée (logique).
On a beaucoup de progrès à faire à ce niveau là. Si on rendait le savonnage obligatoire, on utiliserait beaucoup moins de chlore et moins d'eau (les études parlent de 30%).
Enfin, on y trouve régulièrement des essoreuses à maillot de bain. C'est le top : on met son maillot de bain dans une grosse boite assez rudimentaire. On appuie sur un bouton et quelques secondes après on récupère son maillot quasiment sec.
Ce sont des petits détails qui améliorent vraiment l'expérience de la natation ! Je suis étonnée qu'on ne s'inspire pas plus des bonnes pratiques des autres pays...
Ce week-end il fait beau. Demain je serai à la plage avec des gens que je connais encore peu. J'ai pensé à m'épiler. Ou à tondre. Ou à cacher. J'en ai parlé à mes collègues 20 ans plus jeunes. Le gouffre est encore trop profonf entre mon féminisme et mon engagement pour la liberté des corps... et la pratique que j'arrive à mettre en place dans mon intime. Je comble la distance un peu plus chaque année, à chaque belle saison, à chaque nouvelle rencontre... La flemme est un argument de poids. Je n'y toucherai pas. Je mettrai un short parce que je n'en suis pas là. Merci pour cette lecture qui tombe à pic aujourd'hui.
Intéressant ces échanges factuels sur les poils. La simplicité et transparence des témoignages des femmes sur des sujets intimes me bouleversent. Récemment j’ai interrogé des femmes au sujet du voile car j’essaye de comprendre ce que cela représente pour elles: 3 femmes et 3 visions différentes , choisies et assumées- pour ou contre d’ailleurs. Cela ne m’a pas donné un postulat mais un autre regard sur le sujet…Merci!